Depuis l'ordonnance du mois d’Avril 2015 et la nouvelle circulaire de l’Unédic du mois de Juin 2015, le portage salarial bénéficie en France d’une réglementation claire et précise. Grâce à ces textes, le portage est rendu plus accessible et les démarches en sont simplifiées. Un bon point quand on sait que le portage salarial est actuellement en plein essor.
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Une société de portage emploi un salarié qui devient alors porté. Elle verse ensuite un salaire à ce porté et facture les clients qu’il aura lui-même prospecté. La société s’occupe donc de tous les papiers administratifs et comptables pendant que le porté bénéficie de tous les avantages du statut de salarié (chômage, retraite, …).
Depuis sa création en 2008, le portage salarial a connu de nombreuses péripéties… En effet, le gouvernement trouvant cette forme d’emploi « illégale » a demandé un accord pour que le portage soit encadré. Conclu en 2010, par les syndicats et le patronat du portage salarial, cet accord est le premier d’une longue série… Trois ans plus tard, le ministère du travail valide une procédure pour l’ensemble des entreprises du secteur. Puis, seulement 1 an plus tard, le Conseil Constitutionnel a retoqué cette procédure en affirmant que le portage salarial devait absolument posséder une loi. C’est ainsi qu’est apparue l'ordonnance d’Avril 2015, mettant un terme à toutes ces péripéties.
Depuis l’ordonnance d’Avril 2015, le portage salarial s’ouvre aux non cadres. Attention tout de même, le portage vise toute personne experte et autonome, étant capable de chercher eux-mêmes leurs propres clients. De plus, ce nouveaux texte a également revu à la baisse le salaire minimum d’un porté (2380€ brut / mois contre 2900€ auparavant), rendant ainsi cette forme d’emploi plus accessible. Les types de contrats ont également évolué. Dans le cas où les contrats sont longs ou que le porté vise plusieurs employeurs, le CDI est la règle d’or.
Les sociétés de portage salarial, au-delà d’apporter une garantie financière, se doivent aujourd’hui d’accompagner et de former chacun de ses portés. Une bonne nouvelle pour les (futurs) portés qui aimeraient perfectionner leur offre, leur prospection, leur e-réputation et bien d’autres encore.
De plus, par la circulaire de l’Unédic, les portés peuvent bénéficier de l’allocation chômage sans se soucier des contraintes administratives. En effet, il n’y a pas besoin de se munir de l’attestation relative au portage salarial. Les salaires perçus grâce à l’activité en portage sont pris en considération pour le calcul des droits, dans les mêmes conditions qu’un revenu issu d’un emploi classique). Le portage salarial peut pleinement jouer son rôle d’employeur .
Cette forme d’emploi offre d’une part les avantages du statut d’autoentrepreneur (accès à l’autonomie professionnelle, gestion et organisation de son temps, propriété exclusive de la clientèle) et d’autre part les avantages du statut de salarié (couverture sociale, cotisation au régime de retraite, …). Nombreux sont ceux qui peuvent en bénéficier :
Les entreprises constatent également le besoin d’avoir recours à un porté pour une mission ponctuelle répondant à un niveau d’expertise complet. En effet, de plus en plus de sociétés font appels aux services d’un salarié porté plutôt que de faire une embauche classique ou de passer par le biais de l’intérim.
Encore peu connu chez le grand public, le portage salarial s’ancre peu à peu dans le monde du travail. En 2023, on compte entre 50 000 et 60 000 portés, selon le PEPS (syndicat national du portage salarial). Ce chiffre pourrait augmenter de façon significative.